Les hôteliers Québécois déclarent la guerre aux géants de la réservation en ligne

Les patrons d'hôtels reprochent aux surpuissants sites de réservation en ligne d'avoir la main mise sur leur politique tarifaire.

Les hôteliers Québécois déclarent la guerre aux géants de la réservation en ligne

 

Les hôteliers réclament une loi sur la parité tarifaire. A quand une Union mondiale des Hôteliers contre les Géants.

Les hôteliers québécois déclarent la guerre aux géants de la réservation en ligne

Michelle Doré, qui possède trois hôtels dans le Vieux-Québec, dont l’Hôtel Champlain, dénonce les pratiques des géants de la réservation en ligne.

Les hôteliers Québécois déclarent la guerre aux méthodes employées par les géants de la réservation en ligne. Ils réclament au gouvernement du Québec le pouvoir d’afficher des tarifs inférieurs sur leurs propres sites web, a appris Le Journal.
«On veut que les hôteliers au Québec aient le droit d’afficher les prix qu’ils veulent sur leurs propres plateformes», soutient le directeur général de l’Association Hôtellerie Québec, Xavier Gret.
Actuellement, les contrats signés avec les grandes centrales de réservation en ligne comme Expedia et Booking.com interdisent cette pratique.

L’industrie hôtelière croit qu’une loi sur la parité tarifaire permettrait aux consommateurs d’obtenir de meilleurs prix pour une chambre d’hôtel au Québec tout en évitant de fausses représentations.
Actuellement, le taux de commission prélevé par les agences de réservation varie entre 15 % et 25 % du prix d’une chambre.

En France, la loi Macron (présentée par le ministre Emmanuel Macron), entrée en vigueur l’an dernier, autorise les hôteliers français à afficher des prix différents sur leurs sites respectifs.
Au Canada, deux gros joueurs (Expedia et Booking.com) contrôlent majoritairement le marché de la réservation en ligne de chambres d’hôtel.
«Nous n’avons rien contre ces géants, mais on demande un meilleur encadrement et des règles claires», fait valoir Xavier Gret dont l’Association représente 500 membres.

Trop gros
Propriétaire de trois hôtels dans le Vieux-Québec, Michelle Doré soutient que les géants de la réservation en ligne abusent de leur position de domination au pays en dictant les règles du jeu et en payant notamment peu d’impôts au fisc.
«Ce sont des centrales de réservations certainement incontournables, mais leurs pratiques d’affaires demeurent très discutables», indique celle qui agit également depuis plusieurs années comme présidente de l’Association des hôteliers de la région de Québec.

DEUX JOUEURS DOMINANTS
Booking.com
• Propriétaire: The Priceline Group (Bourse Nasdaq)
• Filiales: Booking.com, priceline.com, kayak.com, agoda.com, rentalcars.com, OpenTable.com
• Chiffre d’affaires annuel: 9,2 milliards $ US
• Prix de l’action: 1423,99 $ US
Expedia
• Propriétaire: Expedia inc. (Bourse Nasdaq)
• Filiales: Hotels.com, Trivago, hotwire, Travelocity, hotelclub.com, cheaptickets.com, Egencia, CarRentals.com, Orbitz et HomeAway
• Chiffre d’affaires annuel: 8,7 milliards $ US
• Valeur de l’action: 113,99 $ US

 

Le Journal de Quebec

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