Elle critique l’hôtel, on lui fait payer un supplément

Elle critique l’hôtel, on lui fait payer un supplément

 

En mars 2016, une Américaine vivait un séjour épouvantable dans un hôtel de Nashville. Après avoir répondu par la négative à un questionnaire de satisfaction, elle s’est vu infliger des frais supplémentaires.

Photo d'illustration domaine publicPhoto d’illustration domaine public

Quand l’insatisfaction coûte cher. Une Américaine originaire du comté de Greene s’est vue infliger un supplément de 350 dollars (environ 295 euros) sur sa note d’hôtel… pour avoir critiqué en ligne la qualité de l’établissement, situé dans le comté de Browne, dans l’Indianarapporte IndyChannel. 

En mars 2016, l’Américaine et son mari avaient séjourné au Abbey Inn de Nashville. Un séjour particulièrement chaotique : la cliente explique que sa chambre était extrêmement sale et qu’elle avait retrouvé des poils et de la saleté entre les draps. La pièce sentait les eaux usées et le climatiseur ne fonctionnait pas.

Elle nettoie elle-même la chambre

La cliente a d’abord tenté de contacter le personnel de l’hôtel, en vain, et s’est finalement résignée à nettoyer elle-même sa chambre.

Quelque temps plus tard, elle a reçu un mail lui demandant de donner son avis sur l’hôtel. L’Américaine a alors décidé d’être honnête et de dire tout le mal qu’elle pensait de l’établissement. Peu après, l’hôtel a prélevé sur son compte un supplément de 350 dollars et l’a menacée de poursuites judiciaires par l’intermédiaire de son avocat.

Une politique « trompeuse »

Entre septembre 2015 et novembre 2016, Abbey Inn avait en effet mis en place une politique lui permettant de facturer un supplément aux clients pour des critiques négatives :

« Si les clients rencontrent des problèmes avec notre hébergement, et ne nous donnent pas l’occasion d’aborder ces problèmes pendant qu’ils sont avec nous, et/ou refusent notre recours exclusif, de toute manière publique, nous serons en droit de débiter de leur carte de crédit des frais supplémentaires de 350 dollars. Si l’hôte refuse de se rétracter de telles déclarations publiques, une action en justice peut être intentée ».

La cliente a dit n’avoir jamais entendu parler de ces conditions.

Le couple a finalement porté plainte auprès du procureur de l’Indiana. Le bureau dudit procureur a lui déposé plainte le 15 décembre dernier contre Abbey Management, la société qui possédait et gérait l’hôtel au moment du séjour.

L’Etat estime que l’hôtel a violé la loi en menant une politique trompeuse et abusive envers ses clients. La politique de surfacturation n’a par ailleurs jamais été affichée dans les chambres ni les espaces communs de l’hôtel.

L’Alsace

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